mardi 28 janvier 2014

Thines vallée sauvage et cachée.

Ce dimanche 26 janvier je suis allé pour la première fois courir au fond d'une vallée sauvage qui m'a rappelé la Corse. On y accède depuis les Vans en longeant le Chassezac puis par une petite route très étroite qui longe la Thine, superbe petit torrent de montagne. Au bout de ce chemin goudronné où les voitures ne peuvent se croiser, on aperçoit au dessus de notre tête, un village perché sur son rocher : Thines.


J'ai décidé d'installer mon camp d'entrainement dans ce village afin de préparer mes trails ardéchois. Il présente l'avantage d'être entouré de pas mal de sentiers à proximité qui montent tous sur les crêtes environnantes et qui permettent de réaliser aussi bien des sorties de 2 heures que des sorties de 4 heures voire plus si l'on s'aventure à descendre dans les vallées voisines. Un endroit idéal!
La voiture garée sur le parking en contrebas du village, un petit sentier est indiqué et m'amène jusqu'au bourg.





A partir du village, je prends un sentier GRP (balisage rouge et jaune) pour rejoindre un petit groupe de maisons : La Blacherette. Le sentier monte gentiment mais déjà il me permet de comprendre ce qui m'attends :  dans le sud de notre département, les cailloux et les affleurements rocheux sont partout alors la foulée et les appuis varient à chaque instant. C'est quelque chose qui me plait énormément dans le trail.






Au petit hameau de La Blacherette, la véritable montée commence et le cailloux se fait plus dense. Nous sommes dans l'Ardèche de schiste (qui refuse, soit dit en passant, l'exploitation du gaz de schiste!) et du châtaignier (l'arbre à pain). Même si la pente n'est pas trop sévère, je m'efforce de marcher quand ça monte afin de conserver une FC dans une zone raisonnable.





Une fois sorti de la forêt de châtaigniers j'ai pu admirer le panorama sur les versants de la vallée de la Thine et apercevoir en arrière plan le Mont Lozère (1699 m   http://fr.wikipedia.org/wiki/Mont_Loz%C3%A8re )

En haut, et après avoir fait une halte pour profiter de ce paysage, le vent frais me remet vite en action et un petit bout de piste me mène au départ d'une descente qui promet beaucoup.








Une descente pleine de pièges et de virages en épingle qui nécessitent une concentration à 100% et des appuis au millimètre mais c'est vraiment un jeu que j'aime et qui était mon point fort en vtt. Cette descente est un régal! Mais arrivé en bas au village, je passe devant ma voiture sans m'arrêter puis j'emprunte un sentier balisé en jaune et qui longe la Thine, jusqu'au pont de Rousset. A partir de ce pont, une longue montée commence et une pente sévère se dresse devant moi.




Quelques vieilles maisons ardéchoises ayant retrouvé une seconde jeunesse au hameau le Nogier m'indiquent le début de la montée.




Un petit panneau m'indique l'Espinas du nom d'une vielle ferme en ruine que je dois atteindre au sommet de cette montée avant de basculer de l'autre côté et entamer mon retour au village.


Maintenant, il faut monter là-haut!


Je monte patiemment en marche rapide avec les mains sur les genoux mais difficile de garder une FC raisonnable alors on gère mais le temps passe et je me rends compte que je ne pourrais boucler le circuit faute de temps. Au deux tiers de la montée, je fais donc demi tour pour rejoindre la voiture en terminant par la petite route le long de la Thine.


15,66 km - 1h50 - 790 D+



6 commentaires:

  1. Tu vas te régaler dans ce coin!
    C'est tout simplement magnifique.
    Tu t'es trouvé un beau "camp de base".
    Et cette montée "inachevée" tu vas surement nous la faire partager très prochainement j'en suis sur ;)

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  2. Il y a vraiment plusieurs façons de courir. Chacun la sienne. Mais finalement ça reste mettre un pied devant l'autre.
    C'est vrai que je reste encore, 3 jours après, ébloui par cette nature que j'avais pour moi tout seul. Un grand moment d'effort et de plénitude. Je suis pressé d'y retourner dimanche et de finir cette rude montée jusqu'à l'Espinas.
    Quand tu cours en pleine montagne Vincent, il y a plus que la course à pied et c'est vraiment des moments de grâce.

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  3. Ah qu'elle est belle notre Ardèche!

    Tes récits me ramène immédiatement dans mon ancienne vie de grimpeur (de 4ans à 20ans quand même), avec des nom qui raisonne fort en moi, le Chassezac en fais partie !

    En te lisant j'ai irrésistiblement envie de venir courir vers chez toi, et comme c'est aussi un peu chez moi, j'y serais bien, j'en suis sur ;-)

    A une prochaine,
    Yoan

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  4. Merci pour ce récit. Je partage pour les passionnés de trail comme vous.
    Mike

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