lundi 4 novembre 2013

Les mines de Banne

Dimanche 3 novembre j'ai fait ma première sortie longue destinée à découvrir un petit coin de l'Ardèche tout en pratiquant la course à pied. Il faut dire qu'après plus de 2500 km couru sur l'asphalte, dont une longue préparation pour le marathon de Montpellier, je préfère, et de loin, courir sur nos sentiers.
J'aime les foulées et les allures changeantes. J'aime les cailloux qui succèdent à la boue. J'aime le calcaire quand il laisse la place au grès puis au schiste. J'aime écraser les bogues, sauter au-dessus des ronces, frôler les buis mouillés. Bref, depuis mon retour à la nature, c'est l'extase!
Alors évidemment cela ne m'empêchera pas de préparer le marathon de Lyon qui aura lieu en octobre 2014 mais je me sens moins à l'aise avec ce sport lorsque je suis contraint.
Je disais donc que je suis retourné sur mon terrain d'entrainement vtt. Un petit relief couvert de pins maritimes au pied du majestueux Mont Lozère qui culmine à 1699 m.


Ce secteur abrite les vestiges du passé oublié du village de Banne. Un passé qu'il faut chercher entre les fougères qui tapissent le sous-bois car la nature a repris ses droits.
Le parcours démarre à proximité du village. Après un tout petit échauffement sur la route je tourne à droite au lieu dit la Croix de la Devèze pour emprunter un chemin jonché de pierres qui monte dans les pins. Tout de suite l'endroit est sauvage : pas carrossable et impraticable en vtt. La montée est belle et je dois dans sa deuxième moitié alterner marche et course pour conserver une FC correcte.





Au sommet de la colline, les pins rétrécissent (certainement un vieux feu de fôret!) et un petit sentier sablonneux et presque plat m'emmène gentiment vers un bois de châtaigniers  pour une tout autre ambiance. J'ai envie d'accélérer mais la raison me rappelle que l'arrivée est encore loin.






J'entame ensuite la descente pour aller chercher l'entrée du tunnel qu'empruntaient les convois chargés de charbon en provenance des mines et à destination de la gare du village de Saint Paul le jeune.
Le tunnel est maintenant un lieu desaffecté et un tout petit peu lugubre mais il apporte un peu de piment à la sortie. Arrivée à son entrée, il faut sortir la frontale : au programme, un kilomètre dans le noir avec seulement le bruits des ruissellements.


L'entrée n'est pas engageante mais j'ai l'habitude de le traverser en vtt donc j'y suis un peu comme chez moi.



A l'intérieur je me dois d'être plus vigilant qu'à vélo car l'irrégularité du sol pourrait me jouer des tours.
Enfin la sortie!


Content tout de même de retrouver l'air libre. D'autant qu'un long bout de piste plate se profile et je vais pouvoir dérouler un peu ma foulée et l'allure va s'élever.
Encore un arrêt qui s'impose : après le tunnel désaffecté, il s'agit maintenant de traverser le viaduc. Un ouvrage d'art de 35 mètres de haut en pleine forêt pour le seul plaisir des randonneurs. Il traverse un tout petit ruisseau mais permettait aux berlines de rejoindre l'autre versant.




Après, direction le carreau de la mine j'ai pu retrouver le dernier wagonnet encore sur son emplacement d'origine et qui donne au lieu un petit air de far west mais là il ne s'agit pas d'or mais de charbon.







Les mineurs recherchaient du charbon loin en profondeur comme en témoignent les entrées des galeries comme celle-ci :


Mais ils commençaient par dégager les veines qui affleuraient comme celle-ci :


Après cette partie très lente au milieu des vestiges, il est temps de passer sous le viaduc cette fois et d'entamer une longue série de montées et descentes pour finalement ingurgiter quasiment tout le dénivelé de la sortie dans la deuxième moitié du parcours. Je suis encore pas mal donc je décide de courir en montée tant que le cardio suit et marche en fin de bosses sauf pour le gros raidar qui est vraiment long et boueux. Il me mène jusqu'à l'endroit qui à brûlé très récemment sous les allumettes d'un pyromane.





Allez une longue descente par une piste défoncée puis par une belle piste carrossable pour finir encore une fois par une succession de montées et de descentes par de magnifiques calades. Ces chemins empierrés au Moyen-Âge sont des merveilles et c'est un privilège de pouvoir courir ces anciennes voies de communication.








Total de la sortie : 28 km et 800 m D+




6 commentaires:

  1. Voila donc toutes les explications liés a cette magnifique sortie. Merci du partage!

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  2. Merci Vincent. 3 heures, 28 km et des tas de photos c'est comme ça que j'aime la course à pied.

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  3. Joli reportage ! Ça me donne envie de retourner en vacances dans le coin 25 ans après ...:p et d’emmener mes chaussures de trail :-p
    J'espère que tu pourras me guider sur ces chemins si ca se fait ;-)

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    1. C'est quand tu veux! C'est différent de l'océan Atlantique. Il y a moins de vent!
      Tu ne m'avais pas dit que tu faisais du trail!

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    2. tu te trompes de Christophe :D ...moi c'est celui là :
      http://www.dailymile.com/people/lenoir_christop

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    3. Oups! Pardon Cristophe! Tu n'est pas Cris_course. Je comprends mieux maintenant!

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